Mai 1916

Lundi 1er mai 1916.
De 4h 30 à 7h, l’ennemi tire lentement et de façon continue des obus de 105 dans le vallon des cuisines.
De 8h15 à 9h, la même batterie reprend son tir sur les mêmes objectifs. Lent d’abord, et au coup par coup, le tir atteint bientôt une vive intensité et les projectiles arrivent par salves de 4 et presque sans arrêt.
Zone battue : Plateau de la Chapelle et vallon des cuisines. Environ une centaine de projectiles.
Un seul blessé léger – Pas de dégât matériel.
Notre artillerie riposte sur 425. L’artillerie de campagne allemande répond violemment sur les premières lignes de 425 (Cies du Centre et de gauche).
Pertes :
Chasseur 2Cl CHAUVEAU Edmond – Blessé

 
Mardi 2 mai 1916.
Secteur calme.
A 13h30, la batterie de 75 arrose les tranchées ennemies de 425.
Le 77 répond à 13h45 sur les tranchées de la Cie du Centre.
A 17h45, le 75 exécute un nouveau tir sur 425 auquel les allemands répondent par une vingtaine d’obus de 105 sur les premières lignes de la Cie du Centre.

 
Mercredi 3 mai 1916.
A 9h15, le 75 envoie quelques obus sur 425. Immédiatement l’artillerie lourde ennemie (105) riposte sur le secteur de la Cie du Centre (4éme) entre la première ligne et les tranchées de soutien.
A 15h20, à la suite d’une salve de 4 obus de 75 sur 425, le 105 ennemi arrose la 1ére ligne de la 4éme Cie (50 obus). Plusieurs projectiles tombent sur l’abri d’escouade sans causer de dégâts.

 
Jeudi 4 mai 1916.
A 5heures, combat de 2 avions au-dessus du secteur.
A 6h30, l’ennemi ouvre le feu avec une batterie de 105 sur le vallon des cuisines, cherchant les positions de nos batteries lourdes. Le tir est lent et continue pendant environ 1 heure. A partir de 8h, le tir qui avait cessé à 7h30 reprend sur les mêmes objectifs, plus rapide et plus violent. La batterie de 105 qui avait fait le tir de réglage et une batterie de 150 exécutent vers 9h un tir d’efficacité qui ne cause aucune perte.
Pendant ce bombardement d’obus de gros calibre, une batterie de 77 arrose la position de 425 (environ 200 projectiles).
Notre artillerie ne répond à ce bombardement que de temps à autre et seulement par quelques coups. Dégâts insignifiants, quelques étaiements de parapets et de boyaux.
A 21h, les guetteurs de la Cie de droite signalent des bruits assez intenses dans SANDOZWEILER avec roulements de voitures. Sur demande, la batterie de 65 exécute 2 tirs. Tout bruit cesse et l’on entend distinctement le roulement de voitures qui s’éloigne au galop.
Pertes :
Chasseur 2Cl BILLARD 3éme Cie – Blessé

 
Vendredi 5 mai 1916.
Matinée calme.
A 13h30, l’artillerie lourde allemande du 105 et du 150 tire sur Vieux Moulin et sur le secteur de la vallée (une vingtaine d’obus environ).
Le 65 et le 75 ripostent sur SANDOZWEILER et sur les tranchées ennemies de 425.
A 17h, en réponse à quelques coups de 65 sur 425, une batterie de 105 tire une trentaine de projectiles sur le secteur de la 4éme Cie. Un obus effondre l’entrée d’une sape, ensevelissant 2 Chasseurs. L’un d’eux est retiré aussitôt des décombres, fortement contusionné, l’autre est tué.
Pertes :
Chasseur 2Cl CUZIN François 4éme Cie – Tué à l’ennemi
Chasseur 2Cl PAQUET François 4éme Cie – Blessé

 
Samedi 6 mai 1916.
Matinée calme.
A 16h, visite du secteur de l’Alsacienne par Mr WEILER homme de lettres espagnol.
A 17h30, en réponse à une salve de notre artillerie, l’ennemi lance 15 obus de 77 et de 105 sur le secteur de la 4éme Cie.

 
Promotion :

Par Décret Présidentiel en date du 22 avril 1916, est promu au grade de Sous-Lieutenant de l’Armée Active à Titre Temporaire :

Le Sous-Lieutenant à T.T CAUMONT Emile.

 
Dimanche 7 mai 1916.
Visite du secteur par le Colonel de POUMAYRAC Commandant la 7éme Brigade de Chasseurs de 7h à 12h.
A 16h, bombardement assez violent du secteur de la Cie du Centre par l’artillerie lourde ennemie. Dégâts matériels importants. 2 abris sont effondrés et la parallèle doublant la tranchée avancée est bouleversé et rendu impraticable par les éboulements sur une longueur d’environ 30 mètres. La circulation par le boyau Broquier est rendue impossible, le débouché de ce boyau sur la 1ére ligne étant dans la zone battue et bouleversée.
A 20h, la 2éme Cie relève la 4éme dans le secteur du Centre.
Pertes :
Chasseur 2Cl VALLET Marcel Cie de Mitrailleuses – Blessé par l’éboulement d’un abri accidentellement

 
Lundi 8 mai 1916.
Matinée calme.
De 9h à 10h30, visite du secteur de l’Alsacienne par Mr Clémenceau ancien président du Conseil accompagné du Général Nollet Commandant la 66éme Division.

 
http://www.senat.fr/histoire/1914_1918/commission_de_larmee/commission/69_s_73.html

 
Mardi 9 mai 1916.
Matinée calme.
Quelques tirs d’artillerie dans le courant de la journée sur 425.

 
Mercredi 10 mai 1916.
A plusieurs reprises dans la matinée, l’ennemi fait des tirs de réglage sur les pentes Nord de 425.
A 14h30, notre artillerie riposte à ces tirs de réglage qui ont continué jusqu’à cette heure.
A 15h30, notre artillerie (65 et 75) tire sur 425, l’ennemi riposte  sur le secteur de la Cie de gauche.
La nuit, vers 21h, 22h et 1h notre artillerie tire dans la région de CERNAY – WATWILLER.
A 3h, l’ennemi riposte sur STEINBACH.
Pertes :
Chasseur 2Cl RUYTOOR Georges 1ére Cie – Blessé

 
Jeudi 11 mai 1916.
A 8h45, la batterie de 65 tire sur 425. L’ennemi riposte immédiatement avec du 77 et du 105 sur le secteur du Centre et sur les boyaux qui y conduisent.
Journée calme.
A 16h, en riposte au réglage de hausse de notre 65, les allemands envoient plusieurs rafales de 105 sur la droite de la Cie du Centre. Quelques éboulements.
A 21h15, l’ennemi tire dix obus de 105 sur le même secteur. Le 65 riposte immédiatement sur 425.

 
Vendredi 12 mai 1916.
A 6h30, 9h30, 15h30, tir des deux artilleries.
A 22h, une batterie de 75 envoie une rafale d’une quinzaine de coups en face sur le saillant ennemi où l’on entend travailler. L’ennemi riposte coup pour coup avec du 77.

 
Samedi 13 mai 1916.
Journée calme.
A 14h50, la vérification quotidienne de la hausse du 65 et du 75 amène une riposte coup pour coup du 77.

 
Dimanche 14 mai 1916.
A 4h, l’ennemi tire quelques torpilles sur la droite de la Cie de gauche qui causent quelques dégâts matériels (entrée d’un abri effondrée).
Journée calme.
A 15h15, tir de vérification de la hausse sur 425.
Riposte immédiate de l’ennemi.
A 20h, la 4éme Cie relève la 2éme Cie dans le secteur du Centre.

 
Lundi 15 mai 1916.
De 7h à 8h30, l’ennemi exécute un tir assez violent sur le secteur de la Cie de gauche.
Environ 200 obus de 77, 88 et 105.
A 8h, notre artillerie (120) riposte sur les batteries de la forêt de NONNENBRUCH.
L’artillerie de montagne tire sur 425.
A 8h35, le feu de l’ennemi s’éteint au secteur de la 4éme Cie.
Une sentinelle est blessée – quelques dégâts matériels à la Cie de gauche. La parallèle de doublement est obstruée à plusieurs endroits.
A 15h30, en riposte à la vérification de hausse, l’ennemi tire une douzaine d’obus de 105 sur les tranchées de la Cie du Centre. Quelques dégâts matériels.
Pertes :
Chasseur 2Cl TICH Elie 1ére Cie – Blessé

 
Mardi 16 mai 1916.
A 13h, tir de notre artillerie sur la forêt de NONNENBRUCH.
A 13h30, en riposte à la vérification de hausse, l’artillerie ennemie tire une quinzaine de 105 sur Vieux Moulin.
A 17h20, le 65 envoie quelques obus sur 425, auxquels l’ennemi répond immédiatement par du 105 sur le secteur de la Cie de gauche et sur le plateau.
De 22h à 22h30, tir de mitrailleuse allemande de la vallée de la THUR sur 425.

 

Mercredi 17 mai 1916.

Promotion :

 
Par Décision du Général Commandant en Chef en date du 13 mai 1916, est promu au grade de Capitaine à Titre Temporaire :

Mr le Lieutenant BLERIOT Arthur, du 41éme Bataillon de Chasseurs.

 
Duel d’artillerie assez vif pendant la matinée et une partie de l’après-midi.
De 10h à 14h, tir de notre artillerie sur les tranchées allemandes de 425 – CERNAY – UFFHOLTZ.
L’ennemi riposte coup pour coup sur 425 et sur les batteries. Dégâts assez importants à la Cie du Centre et à la Cie de gauche. Un abri effondré et des boyaux obstrués.
Pertes :
Chasseur 2Cl VAILLOT Victor S.H.R – Blessé
Chasseur 2Cl SARRIAU Théodore 4éme Cie – Blessé

 

Jeudi 18 mai 1916.
A 6h30, les canons de tranchée de l’ennemi tirent sur le secteur de la Cie de droite.
A 14h en réponse à un tir de réglage du 65 de montagne, l’artillerie allemande riposte sur le secteur de la Cie du Centre (une vingtaine de projectiles de 105).

Cannon de 65 de montagne :

 


 

Vendredi 19 mai 1916.
Journée assez agitée.
A partir de 5 heures, les allemands bombardent nos positions de 425 avec du 77, 105, du 150 et des torpilles (environ 500 projectils sur le front).
Dégâts assez importants au Centre – tranchée de 1ére ligne comblée en 3 endroits – plusieurs boyaux éboulés.
Notre artillerie (65 – 75) riposte sur 425.
A 8h, sur demande spéciale du Sous-secteur, la batterie de 155 long tire sur les emplacements de minenwerfers ennemis de 425. Au 3éme coups, l’ouvrage allemand (blockhaus ou abris) saute. Poutrelles et rondins et autres matériaux sont dispersés et projetés sur une grande distance.
Aussitôt le tir de 155, le feu ennemi cesse ; l’après-midi à 15h, l’ennemi reprend son tir. Sur quelques coups de 155 court sur 425, l’ennemi cesse aussitôt le feu.

 

Samedi 20 mai 1916.
Journée calme.
Tir de réglage du 65 et du 75 auquel l’ennemi répond coup pour coup.

 
Dimanche 21 mai 1916.
Journée calme.
A 7h, tir d’artillerie française sur UFFHOLTZ.
A 9h, tir de l’artillerie ennemie vers VIEUX THANN.
A 20h30, l’artillerie française arrose les tranchées de 425, l’ennemi riposte sur STEINBACH.

 
https://www.histoire-image.org/etudes/vie-soldats-tranchees

 

Lundi 22 mai 1916.
Journée calme.
A 9h, un avion allemand est abattu par un avion français et tombe vers SENNTHEIM.
A 15h, à une salve de 65, l’ennemi riposte par une douzaine de coups de 105 sur la Cie du Centre.
A 18h, même tir.

 
Mardi 23 mai 1916.
En exécution de l’Ordre d’opérations n° 420/3 du 20 mai 1916, la 7éme Brigade de Chasseurs doit être relevée par la 82éme Brigade d’Infanterie dans la nuit du 25 au 26 sur le secteur Sud.
Par modification à l’Ordre précédent les opérations de relève sont avancées de 48h.
Les Officiers du 64éme Bataillon font la reconnaissance du secteur de l’Alsacienne. La relève s’effectue le soir même à partir de 22 heures et est terminée sans incidents à 3h.

 
Mercredi 24 mai 1916.
Les Cies se rendent isolément à BITCHWILLER où la Bataillon doit cantonner.

 
Jeudi 25 mai 1916.
Repos et nettoyage du cantonnement.

 
Vendredi 26 mai 1916.
Travaux intérieurs à la disposition des Commandants de Cies.

 
Samedi 27 mai 1916.
Travaux intérieurs à la disposition des Commandants de Cies.

 
Dimanche 28 mai 1916.
Repos.

 
Lundi 29 mai 1916.
Revue du Bataillon à 14h par la Général LACAPELLE Commandant la 66éme Division.

 
http://museedesetoiles.fr/portfolio_tag/general-lacapelle/

 
Mardi 30  mai 1916.
Le Bataillon quitte la vallée de la THUR à destination de la vallée de MUNSTER.
En exécution de l’Ordre n° 344 du Général Commandant la 7éme Armée relatif au mouvement de la 7éme Brigade de Chasseurs, le Bataillon embarque à la gare de BITCHWILLER en 2 trains à 7h45 et 8h45.
Les détachements débarquent à KRUTH et gagnent WILDENSTEIN où ils cantonnent.
Les T.C et T.R ont fait mouvement par voie de terre.

 
Mercredi 31 mai 1916.
Le Bataillon quitte WILDENSTEIN à 5h par l’itinéraire Col de Bramont – Vallée de Vologne. Grande Halte de 9h à midi au Col de Feigne s/ Vologne.
A 14h, le Bataillon s’installe au camp du Collet. Le T.C suit le Bataillon.
Le T.R par la BRESSE et le Col de Grosse Pierre se rend à GERARMER où il cantonne.

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