Mardi 1erjuin
1915.
Le matin l’ennemi tire
sur les tranchées de la Fontaine des Gardes. Journée calme.
Mercredi 2 juin 1915.
L’ennemi parait
exécuter des travaux en face du secteur du Bataillon. On entend travailler mais
on ne voit rien.
Jeudi 3 juin 1915.
Calme absolu dans le
secteur.
Vendredi 4 juin 1915.
L’ennemi continue ses
travaux de nuit en particulier près de la passerelle de THIAVILLE. Violent
bombardement ennemi à deux reprises, vers 8 heures et vers 14 heures, sur
BADONVILLER, le CHAMOIS.
Samedi 5 juin 1915.
Journée calme.
L’ennemi semble
travailler au BAN le MOINE. Quelques obus viennent tomber sur la gauche du
secteur de la 2éme Cie devant les Etangs de THIAVILLE.
Dimanche 6 juin 1915.
Journée calme.
Une patrouille de la
4éme Cie partie du secteur Bourra sur les fermes d’ALLENCOMBE s’est heurtée à
un réseau de fil de fer et, ayant été éventée, a dû se retirer.
Lundi 7 juin 1915.
Violente fusillade à
542 (1h) où brule un abri allemand.
Dans la journée,
l’ennemi lance plusieurs fusées qui mettent le feu dans le voisinage des
tranchées du saillant d’ALLENCOMBE. L’incendie gagne rapidement deux tranchées
mais est rapidement éteint par des Territoriaux qui occupent ces ouvrages.
Mardi 8 juin 1915.
A 2 heures, une très
vive fusillade avec action de mitrailleuses à 542 où l’ennemi vient de faire
exploser une mine.
Devant le front du
Bataillon rien à signaler.
A midi éclate un
violent ouragan (pluie et grêle)- les boyaux de communication transformés en
torrents se déversent dans les tranchées basses des secteurs. Il en résulte des
dégâts immédiatement réparés.
Mercredi 9 juin 1915.
Un nouvel orage aussi
violent que celui de midi éclate le même jour à 23 heures – la foudre tombe
trois fois dans le secteur du Bataillon – les tranchées basses sont de nouveau
inondées. De nombreux éboulements se produisent un peu partout, en particulier
à l’ouvrage Fritz (mitrailleuse de rempart).
On travaille
activement à réparer les dégâts.
Jeudi 10 juin 1915.
On reconnait de
nouveaux travaux ennemis, probablement un abri de mitrailleuses, au bois de
Bouleaux.
Dans la matinée, duel
d’Artillerie entre la VIERGE-CLARISSE et deux pièces de 77 situées
vraisemblablement dans le vallon d’HERBAVILLE.
A 11 heures,
l’Artillerie lourde allemande envoie 6 obus de 150 sur le secteur du Bataillon.
Pas de dégâts importants.
Vendredi 11 juin 1915.
Rien à signaler.
Journée
particulièrement calme.
Samedi 12 juin 1915.
Journée calme.
L’Artillerie ennemie
ne donne plus signe de vie. A 17 heures, une mitrailleuse tire sur le saillant
d’ALLENCOMBE.
Dimanche 13 juin 1915.
D’après certaines
observations faites, les allemands ont l’air de travailler assez activement à
réunir leur organisation du BAN le MOINE à celle de 542.
Quelques tirailleries
sur le front, Artillerie muette.
Lundi 14 juin 1915.
Dans la nuit, des
patrouilles à peine sorties de nos lignes ont été vues à la lueur des fusées et
ont été obligées de se retirer sous le feu.
Une section de la 4éme
Cie et une section de Territoriaux commencent l’organisation d’une troisième ligne
de résistance en arrière du secteur Bourra.
Mardi 15 juin 1915.
A 4h30, une escadrille
de 23 avions survol le bivouac, filant vers l’Est. Les avions rentrent dans nos
lignes à 7h30.
A 13h15, les allemands
lancent 4 fusées incendiaires sur le saillant d’ALLENCOMBE – un commencement de
feu de bois est rapidement éteint.
Duel d’Artillerie
l’après-midi.
A 19 heures, une
dizaine de projectiles de 15cm tombent sur le bivouac, blessant 3 chasseurs.
Pertes :
Chasseur 2CL MIANNAY
Marcel 4eme Cie- Blessé
Chasseur 2CL GAUTHIER
Henri 4eme Cie- Blessé
Chasseur 2CL
GATOUILLAT Ludovic Cie Mitrailleuse- Blessé
Mercredi 16 juin 1915.
Tirailleries
ininterrompues sur tout le front du secteur.
A 16 heures, une
batterie de mortier de 58 de tranchée ouvre le feu sur les fermes d’ALLENCOMBE
pendant qu’une pièce de 155 tire sur le BAN le MOINE.
L’Artillerie lourde
ennemie ayant ripostée en tirant sur le secteur du Bataillon, le 155 et
plusieurs autres batteries de 95 ouvrent le feu sur la position présumée des
obusiers ennemis. Au bout de quelques minutes, leur tir cesse.
Jeudi 17 juin 1915.
Journée calme, rein à
signaler.
Vendredi 18 juin 1915.
Dans la matinée,
fusillade assez vive sur nos tranchées de 1ere ligne.
A 16 heures, sur le
front du Bataillon une batterie de deux mortiers de 58 et du canon Excelsior
ouvre le feu sur le Bois de Bouleaux où a été repéré un abri de mitrailleuses
ennemies prolongé par une tranchée.
Plusieurs projectiles
tombent sur l’objectif qui parait avoir subi des dégâts.
L’ennemi riposte par
quelques obus de 150 qui tombent aux environs du bivouac, mais dès 16h15, prise
à partie par notre 155, l’Artillerie allemande cesse son tir.
Samedi 19 juin 1915.
Fusillade
intermittente toute la nuit.
Journée assez calme.
Vers 14 heures, le
lancement de fusées destinées à porter dans les lignes allemandes les numéros
du journal « DIE WARHEIT » est accueilli par une vive fusillade
dirigé sur les tranchées d’où partent les fusées.
Le Bataillon est avisé
que dans la nuit, une action doit être entreprise dans la région de
REILLON-GONDREXON. A notre gauche de petites reconnaissances doivent opérer sur
DOMEVRE-ANCERVILLER-MERVILLER.
Les troupes occupant
les secteurs au contact immédiat de l’ennemi reçoivent l’ordre de redoubler
d’attention et d’activité.
Dans le secteur du
Bataillon, des mortiers sont installés avant la nuit dans nos tranchées de 1ere
ligne ainsi que dans celles des Territoriaux.
A 22h30, une batterie
de 2 mortiers de 58 et du canon Excelsior ouvre le feu sur ALLENCOMBE pendant
qu’à gauche 6 mortiers Cellier arrosent le BAN le MOINE.
Croyant
vraisemblablement à une attaque l’ennemi lance de nombreuses fusées sans arrêt
et exécute dans la nuit un tir violent de mitrailleuses et de mousqueteries.
Cette fusillade est
appuyée par le feu de l’Artillerie lourde dont plusieurs projectiles tombent
dans le secteur du Bataillon.
Sur riposte énergique
des 75 de la VIERGE-CLARISSE et de nos 155, l’Artillerie allemande se tait à 23
heures.
Vers la même heure, la
fusillade cesse à son tour.
Dimanche 20 juin 1915.
Journée calme.
Dans la direction du
Bois de Bouleaux, on entend travailler ce qui veut indiquer que l’ennemi répare
dans son abri de mitrailleuses des dégâts causés par notre bombardement de la
nuit.
A plusieurs reprises,
les mitrailleuses du Bataillon arrosent le Bois de Bouleaux.
Lundi 21 juin 1915.
Au petit jour,
violente canonnade de 77 sur la CHAPELOTTE-VIERGE CLARISSE. Notre Artillerie
riposte énergiquement et cause des dégâts sur les ouvrages de 542.
A 14h30, sur un tir de
la section de la VIERGE CLARISSE, l’artillerie lourde ennemie riposte, à la
recherche de notre position de batterie. 2 coups courts tombent sur le bivouac
du Bataillon. Notre Artillerie lourde ayant ouvert le feu, l’ennemi se tait
aussitôt.
Mardi 22 juin 1915.
De 8 heures à 10
heures, l’artillerie lourde Allemande arrose le secteur dans les environs
d’ALLENCOMBE, causant que des dégâts matériels facilement réparables.
Notre 155 riposte sur
le Bois de Bouleaux et amène la cessation du tir de l’ennemi. Le reste de la
journée est calme.
Bruit de canonnade
violente vers le BAN de SAPT.
Mercredi 23 juin 1915.
Journée calme.
Un violent orage le
matin et un autre le soir causent dans les tranchées et boyaux des éboulements
immédiatement réparés.
Jeudi 24 juin 1915.
Journée calme.
A 15h30 nos
mitrailleuses tirent sur 542.
Vendredi 25 juin 1915.
Journée calme.
Les travaux nécessités
par les orages sont achevés.
Canonnade violente
vers le BAN de SAPT.
Samedi 26 juin 1915.
Journée calme.
L’ennemi semble
travailler beaucoup à ses tranchées qui ont dû comme les notres subir des
dégâts par l’orage.
Dimanche 27 juin 1915.
Peu d’activité dans le
secteur.
A 14 heures, un nouvel
orage causse d’assez sérieuses dégradations dans les tranchées basses.
Lundi 28 juin 1915.
Journée calme.
Le Commandant
RETOURNARD du 370éme vient prendre les consignes du secteur.
(5éme Bataillon du
370éme RI) source JMO du 370.
Le Bataillon doit être
relevé dans la nuit et quitter la région le lendemain.
Mardi 29 juin 1915.
Dans les différents
secteurs, la relève se fait entre minuit et une heure.
Vers 7 heures, les
Cies quittent individuellement le Rendez-Vous de Chasseurs qu’elles occupaient
depuis 4 mois.
Par la Roche du
Corbeau, la ferme de la Rouge Vétue, elles gagnent BERTRICHAMPS entre 11 heures
et midi.
Le Bataillon stationne
à BERTRICHAMPS.
Mercredi 30 juin 1915.
Le Bataillon séjourne
à BERTRICHAMPS.
Revues et repos.
Revues et repos.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire